16 Novembre – Xcan – 49.9km – Total : 3795km

Ce matin, nous nous levons avec l’odeur du petit déjeuner préparé par Daniel! Une omelette aux légumes avec des plantes et épices mexicaines et des lentilles. C’est clairement pas ce qu’on à l’habitude de manger au réveil mais c’était très bon! Victor nous dit être surpris de manger des oeufs le matin car nous ne sommes pas en Angleterre ! 😆 On fini de charger les vélos et on part en même temps tous ensemble. Daniel traverse pour faire du stop! Efficace ici, la première voiture qui passe s’arrête pour le prendre! Pas de transports en commun par ici cela fonctionne beaucoup comme ça, ou sinon avec des taxi.

Nous partons un peu plus tard que la veille mais nous sommes confiants vu la journée précédente. Seulement on s’aperçoit bien vite qu’on roule moins bien qu’hier. La végétation est ici plus imposante et nous roulons toujours sur une 2×1 voie mais là, la jungle forme des murs sur les côtés. Il n’y a plus aucun endroit où s’arrêter entre deux villages, qui parfois nous semblent bien éloignés. Certains véhicules pas très sympa nous passent très près, très vite, et parfois avec d’autres qui arrivent en face. Heureusement qu’on a nos frites! Mais malgré ça, comme hier, nous sommes accompagnés par les encouragements de beaucoup d’automobilistes! Soit par klaxon ou par appels de phares, soit en faisant des signes par les fenêtres. Toute cette bienveillance fait chaud au coeur!

La chaleur est écrasante et nous n’en pouvons plus! Cindy a les jambes en coton. Peut être la chaleur ou un manque de sucre? Lorsque nous nous arrêtons manger, nous avons à peine parcouru la moitié de la distance prévue aujourd’hui. Dans le restaurant, nous rencontrons Roberto et Barbara, deux voyageurs Allemands à moto qui sont sur les routes depuis 2018! Nous discutons un peu puis, avant de repartir, ils nous indiquent un cénote auquel nous pouvons camper. Les cénotes sont soit des puits, soit des sortes de réservoirs, souterrains ou à ciel ouvert, autrefois utilisés par les Maya pour boire ou pour se baigner. Ils étaient souvent considérés comme sacrés car ils représentent les seules réserves d’eau douce de la péninsule du Yucatan. Celui là est à une dizaine de kilomètres après notre destination prévue, et il faut y arriver avant 17h!

Nous mangeons rapidement, remontons sur nos vélos et repartons en direction du cénote. La route est toujours aussi monotone, mais le début de la forêt est une peu plus éloignée du bord de la route. Mais cet espace semble surtout servir de dépôts d’ordures, qui sont de plus en plus gros. On s’en doutait un peu car Daniel nous a expliqué qu’il n’y a pas de service de ramassage des ordures dans la jungle. Nous en avons déjà vu dans d’autres pays mais malheureusement, en plus des déchets, il y a également régulièrement des carcasses d’animaux, en majorité des chiens. L’odeur est difficilement soutenable et c’est toujours avec appréhension que nous approchons les endroits où on pense en apercevoir. Nous faisons quelques courses au dernier village avant d’arriver. Il est 16h30. Nous essayons de négocier le prix d’entrée et celui pour rester, comme nous l’a conseillé Javier. Mais nous ne sommes pas encore très doués pour ça et n’obtenons pas une très grosse remise. Mais on obtient quand même quelque chose, c’est pas si mal pour une première! Nous allons nous baigner un peu dans le cénote avant de monter la tente dans la palapa mise à notre disposition. Hier nous avions dormis au milieu de la jungle, mais chez Daniel dans sa maison. Aujourd’hui, nous sommes encore au milieu de la jungle, mais seuls et dans la tente…