Aujourd’hui, nous espérons atteindre Athènes ! Mais nous sommes tous fatigués et nous nous sommes réveillés tard. Avec la pluie d’hier soir, ce matin même les chambres étaient mouillées, notamment sous les matelas, et particulièrement sous ceux des enfants. Nous essayons de les faire sécher pendant que nous rangeons le reste, mais pour la tente, nous la replions comme cela, de toute façon, elle ne sèchera pas! Un dernier au revoir à Pepa et nous partons, tardivement pour ne pas changer. La route est difficile et cela monte pas mal. En plus, nous avons de nouveaux obstacles à traverser, la pluie d’hier à créée d’énormes flaques qui rendent parfois les routes difficilement praticables. Du coup nous n’avançons pas très vite.
Après quelques kilomètres, nous prennons un chemin sans issue, mais nous y voyons notre première tortue! Enfin, seulement sa carapace car elle se cachait sous un petit buisson! C’est d’ailleurs le bruit qui nous a attiré, elle n’était pas très discrète! 😄 Nous reprenons le bon chemin qui nous fait longer un aéroport militaire, accolé à un aérodrome. Nous croisons des hélicoptères militaires qui impressionent les enfants, et voyons plusieurs petits avions atterrir en passant juste au dessus de nos têtes ! Nous finissons enfin par arriver au bac. Nous pensons passer par une petite île plutôt que par le continent pour couper un peu le chemin et éviter quelques grosses routes. Nous montons à bord après avoir pris des renseignements, et il part de suite. En 5 minutes la traversée est terminée! Ça nous change des derniers ferries qu’ont a pris!
Nous débarquons sur la petite île dont le trajet d’un bac à l’autre fait seulement une dizaine de kilomètres. Dès le début, nous croisons plusieurs petits endroits qui auraient fait de bien bon bivouacs, mais il doit pleuvoir ce soir et cette nuit normalement, et nous n’avons pas très envie de bivouaquer encore dans ces conditions. En plus, il est temps d’atteindre Athènes. Un dernier effort! Nous avançons plutôt bien jusqu’à ce que nous trouvions enfin un endroit pour manger. Il est 16h, il va faire nuit d’ici deux heures, il faudrait qu’on ne traine pas trop quand même. Seulement, deux minutes à peine après notre entrée dans le magasin, une énorme pluie s’abat dessus. Heureusement nous sommes à l’abris, mais les vélos eux, se retrouvent bien trempés une fois de plus.
Une fois l’averse passée et le repas avalé, nous repartons vers le second bac. En chemin, le vélo des filles s’embourbe dans une flaque de boue. Pendant que nous le débloquons, nous nous rendons compte que nous sommes à côté d’une magnifique petite plage de sable fin, où nous décidons de faire une petite pause bien méritée. Nous aimerions beaucoup bivouaquer ici, mais là pluie se rappelle à nous et quelques gouttes commencent à tomber. Le ciel devient menaçant, et nous repartons donc en direction du port. Cette fois ci en arrivant, nous découvrons un port plus important, avec un nombre de bacs beaucoup plus conséquent. Nous prenons notre billet et montons dans le seul que l’on voit embarquer des gens, et que l’on nous a indiqué. Seulement celui ci ne s’arrête pas au port d’Athènes, mais d’une ville quelques kilomètres plus à l’ouest. Ville dans laquelle il n’y a rien pour dormir.
Une fois la traversée terminée, nous enfourchons donc nos montures et partons en direction d’Athènes. Nous sommes clairement proches d’une grosse ville. Le traffic est dense, c’est pollué, c’est bruyant. Les grosses villes à vélo ce n’est vraiment pas ce qu’on préfère. La luminosité baisse petit à petit. À peine un ou deux kilomètres plus loin, je sens mon vélo se comporter bizarrement… Ma roue arrière est crevée ! Je me rend compte en la changeant, qu’une écharde de métal s’est fichée dans le pneu. Nous sommes obligés de nous arrêter sur une sorte de trottoir au bord de la départementale, à un endroit où malheureusement personne ne pourrait s’arrêter pour nous aider. Une fois la chambre à air changée, nous repartons. Il fait maintenant nuit noire, et la pluie commence à tomber. Nous nous dirigeons vers un hôtel réservé en urgence pendant la réparation car nous ne pourrons pas nous rendre au camping repéré ce soir. Arrivés à l’hôtel, nous sommes heureux de pouvoir ranger les vélos à l’intérieur, et de pouvoir encore commander à manger malgré l’heure tardive. Demain, nous devrons encore rouler un peu…