Petite vérification du réveil… Ouf! On a toujours toute notre tente! Nous avons dormis comme des bébés malgré le vent, mais nos voisines, elles, ont été terrifiées par le vent, et ont fini la nuit dans leur voiture. Il souffle toujours beaucoup… Ça promet!
Nous sommes partis un peu tard ce matin car nous avons discuté avec des voisins de camping qui étaient intéressés par nos vélos. Nous commençons notre journée en alternant des morceaux de départementales, avec des petits chemins, mais toujours vers le nord. Toujours face au Mistral. C’est très dur, et à l’heure du déjeuner, nous n’avons avancé que d’à peine 17km, malgré le fait que nous soyons partis depuis plusieurs heures.
En arrivant au magasin pour acheter à manger, je remarque que le vélo fait comme des sauts sur l’arrière. Comme si la roue n’était pas droite. Mon premier réflexe maintenant, je vérifie les rayons… Ça à l’air d’aller… Vérifions le reste… Et voilà, le problème est identifié, cette fois ci, c’est le pneu qui est déchiré ! Heureusement que nous en avions un de rechange ! Et là, c’est tout de suite que je dois réparer, sur le parking, et en attendant, on avance toujours pas!
Nous repartons toujours face au vent. C’est épuisant. Nous traversons le Rhône et sur le pont nous prenons le vent de côté. Nous sommes déportés par les rafales et les quelques voitures qui passent nous frôlent en nous doublant. C’est assez angoissant, mais heureusement ensuite, on rattrape la ViaRhona, une piste cyclable qui longe le Rhône depuis le lac Léman jusqu’à l’embouchure. En plus elle est majoritairement arborée, et donc en partie à l’abris du vent! Nous pouvons enfin rouler!
La ViaRhona passe par différents ouvrages, barrages de rétention, centrales hydroélectriques, et nous en profitons pour nous arrêter et observer ces constructions impressionantes. On voit également maintenant certaines répercutions des crues. Le Rhône est haut, le courant semble très puissant, d’autant plus qu’il est accéléré par le vent qui souffle dans le même sens, certaines berges commencent à être noyées et certains chemins sont complètement impraticables.
Après cette journée bien fatigante, nous cherchons un camping pour un peu de réconfort. Nous en appelons un qui n’est plus très loin, pas trop cher, et ouvert. Le camping est ouvert oui, mais le pont pour y aller non. Le détour pour trouver un autre pont est trop important, nous allons devoir trouver un autre camping. Arrivés à Rochemaure il se fait tard. Plusieurs personnes à qui ont demande où dormir nous parlent d’un camping un peu plus loin dans la ville. Il n’apparaît pas sur le GPS, nous ne trouvons pas de numéro de téléphone, mais on nous assure qu’il existe… Ok, allons y.
Le camping existe oui, mais c’est un camping à l’année qui ne semble pas prendre les touristes. Nous ne trouvons même pas d’accueil… Il commence à se faire tard, il commence à se faire faim. Finalement on va se réconforter avec un bon restau, et on trouvera un bivouac après. Avant de partir, nous demandons au serveur où bivouaquer. Il nous indique quelques endroits potentiels mais aucun ne convient. La nuit est tombée et nous continuons notre chemin jusqu’au bord d’un petit étang qui devrait faire l’affaire pour cette nuit…