22 Juin – Sanremo – 44.9km – Total : 437km – d+ : 440m

Aujourd’hui, on commence par une côte ! Et à froid dès le matin, on le sait, ça va piquer !
On a le choix entre :
– Une côte haute de 125m, longue de 2km, sur la départementale, avec des pentes très raides et que l’on est sûrs de faire à pieds tout le long.
Ou
– Une autre, haute de 200m, longue de 6km, sur une petite route de montagne, mais avec des pentes plus douces et un petit espoir de pouvoir la monter à vélo.
Nous choisissons la deuxième, et bien évidemment… On en monte une grande partie à pieds! (Le début était plus raide que prévu!)

Mais on fini par arriver en haut, après une heure et demie! C’est notre premier col à 200m! Et au moins, là haut, quelle vue magnifique!

Une fois en haut, on redescend! 1h30 à monter, moins de 10 minutes à descendre!
Nous arrivons dans Imperia en début d’après midi, puis, après manger, nous reprenons nos montures pour une petite étape, la journée étant déjà bien entamée. En plus, à quelques kilomètres de Imperia, on rattrape une piste cyclable qui va presque jusqu’au bout. Cette après-midi s’annonce bien. Enfin… Ça c’est dans ce monde merveilleux et doux qu’on appelle la « Théorie »…

Sorti d’Imperia, dans une descente, je prend un nid de poule tellement gros qu’une de mes bouteilles est éjectée du porte bouteilles, suivi par une route pavée, et enfin une route un peu défoncée. J’entend un drôle de bruit. Un bruit que j’ai déjà entendu auparavant. Un bruit qui ne me plaît pas du tout… Après vérification… J’ai 2 rayons cassés ! Le prochain réparateur est dans le village juste avant le camping, il nous reste moins de 20 km. Ça devrait le faire. On va passer chez le réparateur, puis on arrivera au camping en fin d’après midi.

Nous reprenons donc notre trajet et arrivons rapidement sur la piste cyclable.
À cet endroit, c’est une route exclusivement cyclable et piétonnière. C’est beaucoup plus agréable que la départementale, et en plus c’est plat! Le cadre est magnifique! des bosquets de verveine remplacent peu à peu le jasmin, les oliviers se font de plus en plus présents sur le bord des routes, le tout avec toujours la mer et la montagne en toile de fond. Et sur cette piste, des tunnels ont même été creusés dans la montagne (c’était apparemment une ancienne ligne de chemin de fer). Les tunnels nous évitent les côtes, et en plus il fait frais! Quel bonheur!

Sauf que dans un tunnel, on voit rien… Ma roue arrière se prend dans une espèce de fente et dérape, et suite à ça, je la sens qui chasse à droite et à gauche sans arrêt. Je termine tant bien que mal le tunnel histoire de voir quelque chose et une fois sortis, on comprend ce qui se passe… J’ai crevé !
Le réparateur précédent a mal remis le fond de jante (la bande qui protège la chambre à air des rayons), et avec les chocs, ça a percé la chambre à air.
Nous tentons d’appliquer une rustine mais sans succès. Elle ne collera jamais correctement. Heureusement que nous avions des chambres à air de rechange (merci Igor!).

Une fois la réparation effectuée, nous repartons, mais tard. Les réparateurs sont fermés maintenant, et nous nous dirigeons vers le camping. On réparera les rayons demain.
Sauf qu’une fois arrivé au camping indiqué par le gps… Il se trouve que ce n’est pas un camping. Après recherche (et cette fois on a quelqu’un au téléphone pour valider) nous trouvons un autre camping à plus de 7 km. Allez, on repart! On arrivera finalement vers 21h30. Ici les emplacements ne sont pas en gravier, mais en pavés… Tant pis, on monte la tente comme on peut pour les deux prochaines nuits. Demain, on répare, après demain, on arrive en France!…
Enfin, ça, c’est en Théorie…